J'ai abimé ma vie à force des compromis
Que j'ai accépté même en sachant bien,
Qu'il ne sert à rien d'être tellement gentil
Avec ceux qui de la vie n'ont rien compris.
Au quotidien je me suis donné corps et âme
Rien que pour résoudre la terrible équation
D'une vie que certains trouvent trop infâme,
Et sans davantage se remettre en question.
Dans une famille tel dans une cour de récré,
Le brouhaha remplacant les conversations
M'a jeté comme dans une si sombre prison
Que malgré moi je me suis à nouveau fermé.
Je n'aurais pas du écouter ce coeur si puéril
Qui croyait qu'on peut faire changer les gens
Rien qu'en leur épargnant le plus petit souci,
Je sais à présent n'avoir pas été assez grand.
J'avais en tête que la génération qui arrivais,
Comùprendrait un horizon que je leur ouvrais
Celui qui élogne de nous le trop grand regret
De n'avoir pas eu, tout ce qui nous manquait.
Je me suis brisé les ailes de tant des espoirs
Que je cultivais dans un petit coin d'une âme
Qui finit de se défaire et sombre dans le noir,
De n'avoir pas su éviter de cette vie, la trâme...
J'ai heurté ma vraie nature pour ne pas être
Celui qui n'a pas voulu tenir un engagement
Qu'il avait fait, alors qu'il n'était qu'un enfant
Celui qui s'est privé de la plus petite fenêtre.