J'ai fermé les yeux et je me suis revu petit
Sur les chemins de ce village de l'enfance,
Je n'avais qu'une mère et cette innocence
Qui permettent d'appréhender quelque vie.
J'ai souvent pensé au courage qu'il fallait,
Pour avec rien s'occuper de deux enfants
Au milieu de nulle part où tout est dément
Et l'ignorance qui fait que d'elle on se riait.
J'ai fermé les yeux et revu les spuffrances
De celle qui à présent a si peur pour nous,
Celle qui venait à peine de reprendre goût
A la vie qui lui a été une si longue errance.
Je m'en veux de n'avoir pas tenté plus tôt
De faire ces peites chôses tant ordinaires,
Qui à ces yeux qui sont réèllement beaux
Ont la richesse de lui faire oublier l'amer.
Une vie à panser tellement de blessures
Dont celles qui ne se refermeront jamais,
Qui font que toujours le quotidien éffraie,
Celui qui devant lui ne voit que des mûrs.
Elle a l'insolence que donne les combats
Elle a la pertinence de ceux qui ont vécu,
Et moi je déhambulais en perdant de vue
Le fat qu'un jour tout celà un jour s'en ira.
A NOTRE MAMAN
Pour ma petite soeur qui voit tout...