Le coeur qui se brise heurté de solitude
Trouve le réconfort dans ses souvenirs,
Même s'il se souvient avoir eu àsouffrir,
Il en ressort quelques belles certitudes...
Je me vois gamin n'ayant pour seul but
Que celui de teni dans ce monde brute,
J'avais peur mais plus que tout du père,
Du regard dont je connaissais la colère...
Il ne me donnait pas confiance en moi,
Il me rabaissait peut-être pour m'aider,
Je crois pourtant qu'il ne m'aimait pas,
Ces sensations ne peuvent s'imaginer...
J'ai du aller vers le pire pour inventer
Un personnage qui lui ferait honneur,
Qui lui donne envie de se rapprocher
De son enfant dôté d'un grand coeur...
Je ne sais pas si j'ai réussi car un jour
Il s'en est allé me laissant en attente,
De ce qui ferait le coeur moins lourd,
La question demeurera si lancinante...
J'ai grandi pour ne pas plier à ses yeux
Car il était devenu comme un étranger,
Auquel je révais d'un jour me mesurer
Tous deux n'avons jamais été heureux...
Les questions se noient en mon esprit,
M'obligent à fouiller dans ma mémoire
Pour retrouver l'instant où il me sourit,
Me disant que celà me sortirait du noir...
Il a fait que je ne vive pas à la manière
De certes tous les enfants de mon âge,
Comme s'il voulait me créer le courage
Qui sur cette terre est bien nécessaire...
Je me sens coupé d'une partie de moi
Celle qui aurait pu être celle des rêves,
Celle qui aurait ressemble à une trêve,
De savoir ce que l'on attendait de moi...
J'ai tellement de fois sondé les étoiles,
Pour comprendre un destin aussi pâle
Je me suis heurté à ce gris d'un nuage
Qui ressemble à un si sombre présage...
Je m'en irais malgré le temps qui lasse
En défiant le vertige de mes angoisses,
Trouver la volonté qui sera nécessaire,
Pour tout refaire, au risque de déplaire...
Je me sens comme l'oiseau sans ailes
Qu'un vent contraire a projeté par terre,
Et de ce temps révolu dont il se rapelle
Qi l'oblige à se rebiffer pour mourir fier....
Ne pas regarder derrière soi encore,
Car rien n'est terminé de ton devoir,
La dernière page s'écrit avec l'espoir
Que tu gardes en ton coeur bien fort...
Je n'ai pas d'état d'âme sur ce passé,
Tant il reste beaucoup de route à faire
Je laisse à ces sôts le soin de s'agiter
D'avoir si bien su couvrir leurs arrières...